Autres : Portrait de Kévin Bibron (U19 Stade Lavallois)

Kévin Bibron veut s'ancrer au Stade Lavallois

By Fabien CHAUVEL

[Dans le cadre de mon expérience professionnelle, j'ai eu l'occasion de rencontrer un nouveau jeune du centre de formation du Stade Lavallois. Nous étions en août, c'était l'été, il faisait encore soleil dans le ciel. N'ayant jamais trouvé l'opportunité de placer cet article, je profite de cette occasion pour le publier, juste après l'équipe de France. Car qui sait, comme un signe, peut-être que ce petit Bibron portera le maillot Bleu. Et on repensera à moi, Neibaf. Un jour, la France me dira "Merci !". Tatatata tata tatatatata ta tatata]

A seulement 17 ans, Kévin Bibron a intégré le centre de formation du Stade Lavallois dans l'équipe U19. Une ascencion sportive construite intelligemment, avec un passage remarqué à Sablé-sur-Sarthe. Voilà un rêve qui se réalise pour Kévin Bibron. Après avoir navigué dans le niveau amateur, il fait ses premiers pas chez les “professionnels” en ayant intégré le centre de formation du Stade Lavallois Mayenne Football Club. Une situation qui s’explique par sa passion du ballon rond. “Dès mes premiers pas, je tapais dans un ballon. J’ai toujours été attiré par ce sport”, raconte-t-il.  Comme la majorité des jeunes garçons de son âge, il s’est inscrit au club de foot de sa ville, au Montmirail-Melleray, un club en entente avec Vibraye. “J’ai signé ma première licence là-bas. J’étais attaquant et j’avais à peine six ans…” À ce moment-là, rien ne le laissait imaginer qu’il se retrouverait dans une structure professionnelle une dizaine d’années plus tard. Sa progression s’est poursuivie vers le Stade Olympique Maine (SOM) à l’âge de 13 ans, où il est devenu défenseur, son poste actuel. Une arrivée au club qui ne s’est pas faite par hasard. “À la base, je voulais aller au Sport Étude de Sablé-sur-Sarthe, où Damien Ollivier était entraîneur-adjoint. Il a été demandé comme coach au SOM et m’a demandé de l’accompagner. Ce que j’ai fait sans aucune hésitation.” D’ailleurs, Damien Ollivier sera comme le mentor de Kévin. “C’est un peu grâce à lui si je porte actuellement la tunique Tango de Laval.” C’est surtout grâce à Damien Ollivier qu’il est venu s’installer à Sablé. “Je n’ai fait qu’une année en compagnie de Damien au SOM, puisqu’il a été appelé pour entraîner les U17 Nationaux à Sablé, explique Kévin. Quand j’étais en âge de pouvoir les rejoindre, il m’a contacté et je l’ai suivi.” Une saison dans le club sabolien où il s’est fait remarquer, dans le bon sens du terme. “Lors de la soirée des Ballons d’Or du club, j’ai été élu meilleur joueur des U17 du club. C’est toujours gratifiant comme récompense, même si cela ne concernait que les membres du Sablé FC.”

Dans le groupe en championnat

 

Un autre signe, plus valorisant celui-là, va prouver que Kévin a peut-être ce petit plus pour percer dans le monde du sport et du football. “Tout au long de ma saison sabolienne, j’ai été suivi par Gérard Mauget, un des recruteurs du Stade Lavallois.” Des supervisions qui ont porté leur fruit, puisqu’un contact a été établi avec le club mayennais. “En février dernier, j’ai passé trois jours à Laval pour faire des tests. Ils les ont trouvés concluants et j’ai atterri ici.” Une découverte pour le jeune homme, et des changements notables dans la charge de travail. “Au niveau des entraînements et des attentes, c’est un cap supplémentaire que je franchis après Sablé. Surtout que je ne connaissais personne sur place, excepté deux ou trois gars que j’avais rencontré lors de mes essais en début d’année.” Malgré cela, il sait que la saison sera dure, pour le club et pour lui. “Je viens de débarquer dans un nouveau club alors que d’autres sont déjà ici depuis quelque temps. Les attentes du coach, Bernard Mottais, sont plus grandes, comme le club a tout gagné l’an dernier en Ligue. Notre groupe n’est pas simple à gérer avec le PSG, Rennes, ou  Lille. Personnellement, je ne pense pas que je serais dans le groupe dès le début. Il y a de la concurrence, mais je vais travailler dur aux entraînements pour me faire ma place, essayer d’intégrer le groupe, m’y imposer et devenir titulaire. Mais il ne faudra rien lâcher”, martèle Kévin, entre ambition et modestie, à quelques jours de l’annonce du groupe pour le Carisport. Pourtant, Bernard Mottais l’a convoqué pour le tournoi, “où j’ai eu du temps de jeu, même si je n’évoluais pas à mon poste tout le temps”, et surtout au Havre pour l’ouverture du championnat, où il a joué les 15 dernières minutes. “C’est une belle surprise et une réelle satisfaction. Mais il ne faut pas que je m’enflamme et que je continue de bosser aux entraînements.” Depuis, Kévin enchaîne même les titularisations en championnat, et attend avec impatience l'aventure de la Coupe Gambardella. Ne manque plus qu'un but marqué pour obtenir un tableau doré... Malgré cela, il ne pense pas trop à une future carrière footballistique. “Je garde mes options ouvertes. C’est une chance d’avoir signé ici, mais je reste aussi concentré sur mes études, analyse le bachelier STG mention bien. Je suis actuellement au lycée Ambroise Paré de Laval en BTS Comptabilité, dans l’optique professionnel de travailler dans le domaine des assurances.” À moins que le ballon rond n’en décide autrement...

 

 

Kévin Bibron, sous ses nouvelles couleurs avec le maillot Tango lavallois, devant les infrastructures du centre de formation Michel Le Millinaire. Le Sarthois ne souhaite qu’une chose : “rester plusieurs années à Laval pour réussir à percer dans un club professionnel.” [Fabien Chauvel]