Football : Stade Laval - SC Bastia (23° journée de L2)

Publié le par Neibaf Levuahc


Au courage, Laval piétine encore

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By Fabien CHAUVEL


La victoire était impérative pour mes deux équipes. Laval se devait de s'imposer pour faire fructifier son excellent résultat de Tours (3-0), et faire plaisir à ses supporters. Bastia, quant à lui, se devait de poursuivre son renouveau pour espérer à un maintien hypothétique, tel Nîmes la saison dernière. Les Mayennais devaient donc s'attendre à un match compliqué face à des Bastiais en quête de points et qui ne vont pas attendre les Mayennais dans leur camp. Dans ces conditions, comme je l'énonçais dans l'avant-match et dans mon pronostic, il fallait aux Lavallois d'être présents dès le coup d'envoi du match.
Sur une pelouse toujours aussi délicate, et dans un troubillon de vent parfois violent, les deux équipes ne se livrèrent pas au traditionnel round d'observation. Sur un corner rapidement frappé par Haguy, le ballon atterrit au second poteau vers Gonçalves qui tente la volée, mais le ballon passe à côté des buts du portier bastiais Novaes (6'). Mais comme souvent, quand le Stade Laval se procure la première occasion du match, ils se reposent sur leurs lauriers et laissent l'adversaire développer son jeu. Khazri profite d'une énième approximation de Neumann pour s'enfoncer dans l'axe. Il décale judicieusement Jau sur le côté droit qui adresse un centre millimétré vers André au second poteau. Balijon et Buzaré sont trop courts et le vétéran corse ouvre le score pour les visiteurs sur une action menée de main de maître (0-1, 9'). Sur leur première occasion, les Bastiais ont douché froidement le stade LeBasser. Emmené par un Khazri de feu et un Pierre-Yves André avec ses jambes de 20 ans, les Bastiais mettent le feu dans la défense lavalloise, et Balijon doit contenir seul les attaques bastiaises. Khazri, libre de tout marquage et de toute pression, frappe lourdement aux 25 mètres, mais Balijon, en deux temps, peut se saisir du ballon (11'). Khazri, encore lui, lance Robail dans la profondeur. A la course, il se défait facilement de Chapuis avant de croiser sa frappe. Balijon touche le ballon, sans pour autant le saisir. A la vitesse d'une tortue au galop, le ballon semble mourir dans le but vide, mais Puig sauve la maison mayennaise in extremis (14'). Le public gronde du mauvais comportement de ces joueurs, incapables de réussir un mouvement de jeu potable et digne de ce son. Les joueurs de Philippe Hinschberger tente de réagir, mais rien de bien inquiétant pour le portier Novaes. Que ce soit Talmont de la tête (18'), Talmont des 25 mètres (30') ou Gonçalves de la tête (34'), les Mayennais ne mettent que peu en évidence le gardien corse, leurs tentatives ne trouvant pas le cadre. Ce non-rendement s'explique par la composition d'équipe de Philippe Hinschberger, qui a eu tout mauvais hier soir. En alignant Hamouma, ailier d'origine, en attaquant de pointe, le Franc-Comtois n'a eu que peu de ballons, et n'a pas pesé sur le jeu en première période. Sans parler de Steve Haguy, de retour sur le côté gauche, qui énervant de fainéantise, mauvais choix et autres qualificatifs qui font la différence entre un joueur professionel de Ligue 1 ou Ligue 2, et un joueur lambda amateur évoluant en PH. Je pense que même Méral-Cossé, en DRH, n'en voudrait pas ! Sans tirer de conclusions trop hâtives, je remarque tout de même que, sans Haguy, à Tours, Laval gagne 3 à 0. Il revient, et le club piétine. Je dis ça... Je dis rien... Les meilleures occasions restent même bastiaises. Sur un contre rondement mené après une perte de balle de... Neumann (!), Khazri se retrouve seul face à Balijon mais croise trop sa frappe qui va mourir en six mètres, près du poteau de corner (37'). Sous les sifflets de LeBasser, et sur un score presque illogique pour les bastiais qui auraient pu (du) mener 2 ou 3 à 0 à la mi-temps, les Lavallois rentrent aux vestiaires avec un but de retard et des doutes plein la tête.


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 Une trentaine de supporters Bastiais avait fait le long périple vers la Mayenne, malgré la pluie [Fabien Chauvel]


De l'abnégation et Mister Do Marcolino

Les Bastiais, forts de leur but d'avance, crucial pour leur lutte pour le maintien, reprirent la seconde période avec beaucoup moins de véléités et volontés offensives, laissant le pauvre André seul devant à courir pour des ballons qu'il n'aura pas, malgré une force de caractère et un courage assez appréciable et important pour jouer en Ligue 2. Profitant de cela, les Lavallois monopolisaient le ballon, sans pour autant en faire quelquechose de concret. Il faut dire qu'avec le jeu au pied de Chapuis, les relances vers l'avant trouvait la touche ou un Bastiais. Sous un déluge typiquement breton, l'état du terrain empirait, et la moindre motte faisait perdre le contrôle de la balle au porteur du ballon. Malgré tout, l'entrée de Do Marcolino en lieu et place de Neumann allait révolutionner le jeu de l'équipe Tango. Hamouma glissait sur le côté droit et Do Marcolino occupait donc la pointe de l'attaque. Coïncidence ou pas, les Lavallois montraient un tout autre visage. Sur une longue touche de Talmont, très sérieux et impliqué hier soir, le ballon arrive vers Do Marcolino, qui contrôle de la poitrine avant de frapper croisé en pivot. Mais sa frappe rase le montant gauche de Novaes (68'). Ce n'était que parti remise pour le Gabonais. Sur une merveille de coup-franc de Hamouma, Do Marcolino reprend puissamment le ballon de la tête, mais Novaes sort une parade extra-terrestre de sa lucarne pour préserver les siens. Dans la foulée, Gonçalves reprend le ballon de façon acrobatique, mais Novaes s'interpose une nouvelle fois (71'). La machine lavalloise est alors en route, et Bastia souffre pour conserver son maigre avantage. Sur un nouveau coup-franc lavallois côté droit tiré par Hamouma, le ballon cafouille dans la surface. Garot le récupère alors et décale Buzaré qui centre vers Do Marcolino, mais sa tête lobée heurte la transversale. Le ballon revient sur Chapuis, qui du bout du pied, pousse le ballon dans le but vide (1-1, 78'). L'hystérie des tribunes de LeBasser envahit alors les joueurs lavallois, qui jouent l'attaque à outrance, en oubliant de défendre. Du côté bastiais, excpté Pierre-Yves André, tous les joueurs sont en défense, et peinent à se dégager à chaque offensive et longs ballons des Tangos. Sur un énième corner, le ballon est mal dégagé. Gonçalves se précipite alors sur la balle aux 20 mètres, plein axe, et frappe de toutes se forces, mais il prend le cuir trop extérieur du pied et le ballon fuit le but (90'+2). Sous un déluge d'une rare violence, rendant la visibilité quasi-nulle sur le terrain, les Lavallois lâchent leurs dernières forces. Sur un coup-franc sifflé sur la ligne médiane, Balijon court pour le frapper. Les 21 autres acteurs de la rencontre sont tous dans la surface... Mais M. Fautrel, l'arbitre du match, met fin à la rencontre alors qu'il restait encore 2 des 5 minutes de temps additionnels "minimum" prévus. Abbhérant, surtout qu'une occasion de but pour les Mayennais se préparaient. Quand on sait que contre Angers, au lieu de jouer les 3 minutes de temps supplémentaires, on en avait joué 7... Quand ça sourit pas, ça sourit pas !
Le prochain rendez-vous pour les Tangos se déroulera au stade "courant-d'air" de Parsemain, où l'on y rentre comme dans un moulin. En espérant que les Lavallois aillent prendre 3 points précieux pour la lutte à l'accession à la Ligue 1. Avec ce match nul, combine à la défaite de Nîmes à Metz (avec un doublé de Wiltord), les Lavallois perdent certes une place et sont 6° du classement, mais sont revenus à 3 points, c'est à dire une victoire, du troisième nîmois. L'espoir fait vivre, et j'suis encore vie. Alors j'espère !


Laval - Bastia : 1-1 (0-1)
Buts :
Chapuis (78') pour Laval ; André (9') pour Bastia

Avertissements : Buzaré (37') pour Laval ; Jau (35'), Harek (70'), Cahuzac (76') pour Bastia


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   Gonçalves (n°6), Buzaré et Chapuis (au second plan) auront souffert pour accrocher Robail (n°15) et ses 
                                                      coéquipiers  [Fabien Chauvel]

Publié dans Football

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