Football : Stade Lavallois MFC - US Boulogne OC (les notes)

Publié le par Neibaf Levuahc

 

Chapeau, Gimbert et crampons d'or

 

 

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By Fabien CHAUVEL

 

 

Stade Lavallois : (moyenne de 6,4/10)

 

Balijon - 7 : Laval aurait pu se faire peur sans un bon Arnaud Balijon. A 2-0, les Boulonnais ont eu une réaction d'orgueuil, notamment en fin de première période. Le portier lavallois a alors sorti deux parades essentielles, et effectué une sortie dans les pieds de Thil impeccable. Sans cela, l'écart se serait trouvé réduit et le match différent. Sinon, il a soigneux dans les airs et très appliqué dans ses relances. Intelligent, il a permis à son bloc de se replacer et de repartir proprement.

 

Belaud - 7 : Une nouvelle fois, il faudra louer un culte à l'étincelle qui a illuminé Hinschberger lors du match amical contre La Vitréenne. Placer Gaëtan en arrière droit s'avérait du pari. Ou d'une simple expérience. Il s'avère maintenant que ce choix est bénéfique pour le club. Il est impérial sur son côté et s'est imposé comme un titulaire à part entière dans l'effectif. Chose qui était difficilement imaginable auparavant. Sur ce match, Najih étant été expulsé rapidement, il s'est retrouvé presque sans vis-à-vis. Résultat, il a apporté du soutien offensif et s'est montré dangereux. Un véritable essuie-glace sur le côté droit.

 

Chapuis - 5 : Du Chapuis dans le texte. C'était moins catastrophique que d'habitude. En même temps, faire pire relevait de la prouesse de la nullité. Peu mis en danger, ses seules frayeurs sont venues de Thil, qui par sa vitesse et technique balle au pied, a souvent gêner le Cap'Tain. Heureusement pour lui, il peut compter sur Talmont pour l'épauler dans les moments difficiles, comme ses relances plus qu'approximatives dans l'axe ou en pleine surface de réparation. Il est temps que la relève arrive...

 

Talmont - 7 : L'ancien Vannetais nous a encore sorti une belle prestation. Une régularité importante quand on sait la situation du club en championnat. Face à Yatabaré, pourtant très physique, il a su s'imposer et prendre le dessus dans ses duels, au sol comme dans les airs. Malgré quelques relances imprécises, il a souvent joué juste. Et puis, c'est tout de même lui qui libère les Lavallois au quart d'heure de jeu par sa reprise rageuse aux six mètres. Du très bon Pierre Talmont.

 

Coué - 5 : Il revient petit à petit. C'est pas fulgurant, mais ça peut jouer dans la fin de saison. Une nouvelle fois, l'adversaire à 10, il a été moins pressé que s'il avait été à 11. Mais, dans la période forte de Boulogne, il a été présent. Il a été au duel, a récupéré des ballons et ralenti les offensives. Après, il faut voir la qualité des passes... Surtout, dans un tel match, pourquoi n'a-t-il pas plus pris son couloir ? C'est un match idéal pour se mettre en avant. C'était sobre, propre, efficace. Mais un peu plus d'allant n'aurait pas été du luxe.

 

Khiter - 4 : Mouais... Je cherche encore le pourquoi du comment qu'on est allé le chercher. Parce qu'on avait pas de couloirs. Pas faux. Mais vous trouvez qu'on en a un à droite aujourd'hui ? Personnellement, non. Il joue constamment avec le frein à main. Il n'est pas allé au fond et au bout de ses actions. Et puis ce loupé magistral en première mi-temps en face à face avec Bague. Il doit laisser le ballon à Gimbert mais tente un truc minable. J'aimerais voir un Gonçalves à son poste. Remplacé par Mendy (69'), qui en 20 minutes, m'a interrogé. La question m'est venue : comment allons-nous le vendre ? A part une intervention de Sylvain Mirouf, je ne vois pas...

 

Losilla - 7 : Il me plait. Il me régale. Le véritable milieu récupérateur-relayeur qui se projette vers l'avant. Il y a eu Vieira et maintenant Diaby en équipe de France. A notre échelon, on a Anthony Losilla. Une panoplie parfaite. Ratissage, vision du jeu, peu de déchets, il est l'instrumentier principal de la circulation du ballon au milieu. Les ballons passent par lui et il en fait toujours quelque chose. A l'aise balle au pied, il arrive à étouffer à petit feu son adversaire. Cette constance-là, c'est impressionnant. Un maillon essentiel.

 

Zola - 6 : J'en entends certains louer les qualités de Zola. Certes. Mais une chose, récurrente, me dérange chez le Congolais. Pas le fait qu'il soit noir. Je ne suis pas raciste à ce point-là comme certains aussi peuvent le dire ou l'insinuer. Mais par le fait qu'il perd trop de ballons à mon goût. Un peu de déconcentration, de laxisme. Et pof' ! Un ballon de perdu. Des problèmes de placement qui pourraient lui coûter chers, mais dont il parvient à se rattraper. C'est ça sa force. Il ne lui manque pas grand chose pour être top niveau. 

 

Genest - 6 : Partout mais nulle part en même temps. Telle est la maxime de Ludo Genest, l'ancien Auxerrois. Après un début de match compliqué où il a à peu près tout raté, il s'est remis en jambe pour nous offrir quelque chose de plus consistant et plus intéressant. Des percées intéressantes, comme en début de première période où il s'infiltre, presque trop facilement, dans la surface de réparation adverse entre quatre défenseurs. Ou encore une frappe limpide qui fuit la lucarne. Sans oublier sa passe décisive parfaite pour le dernier but. De meilleures intentions, obstruées par un manque de réalisme persistant. Un défaut majeur.

 

Lebouc - 7 : L'Equipe le décerne comme Homme-Clé du Match. Pourquoi pas. Mon homme du match est aussi un ancien Vannetais, mais plutôt un attaquant de métier. Cette distinction de L'Equipe s'explique aussi très logiquement. Le Vitréen d'origine a encore distillé deux passes décisives, dont une magnifique sur le second but de son équipe. Il a pesé sur le jeu en tentant beaucoup. Son allant offensif a emmené tous ses coéquipiers. Et ses coups de pieds arrêtés... Un délice. Quand il est à ce niveau, Laval semble invincible. Toujours aussi indispensable, il fut remplacé par Rose (85'), qui n'a eu guère le temps de se mettre en valeur. Aucun ballon perdu et un adversaire à terre par un subtil crochet.

 

Gimbert - 9 : C'est LUI mon homme du MATCH. Malgré les nombreux coups qu'il a pu encaisser tout au long de la partie, notamment par Lachor, il n'a pas cessé de faire des appels, de déstabiliser la défense. Il a beaucoup provoqué les fautes et cela a été payant. Toute cette énergie, mise au service du collectif, a été très justement récompensée par un superbe coup du chapeau comme rarement on en a vu à LeBasser. Et aucun but de raccroc ! Le premier, il fixe parfaitement le goal pour croiser sa frappe en douceur. A la Raùl. Le second, il fait parler sa puissance et sa vitesse pour mystifier Bague. Le dernier, il est le buteur par excellence en reprenant parfaitement le centre de Genest. La totale. Sous la standing ovation, subistitué par Makiese (78'), qui traîne derrière lui toute la Caravane du Tour.

 

 

Boulogne-s/-Mer : (moyenne de 3,6/10)

 

Bague - 4 : Quatre buts encaissés. C'est ce qu'on appelle une sale soirée. Pourtant, il a sorti quelques arrêts importants, notamment une tête lavalloise qu'il va chercher dans sa lucarne. Un jeu au pied un peu aléatoire. Pas exempt de tout reproche sur le troisième but.

 

Colin - 5 : L'un des seuls à surnager côté nordiste. Il a longtemps contrarié Genest, tout en apportant un soutien offensif du mieux possible. Un match sérieux, où il fut plus spectateur qu'acteur sur la dérive de son équipe. Pour exemple, aucun des buts n'est venu de son côté. Débordé en deuxième mi-temps sur quelques attaques de Genest. 

 

Soumaré - 4 : Il a fait ce qu'il a pu. Mais ça n'a pas suffit face à la déferlente lavalloise. Sur coups de pied arrêtés, il était lâche au marquage. Sur le second but, il regarde Gimbert se promener dans la surface. Sur le dernier, il abandonne, comme un aveu d'impuissance. Trop souvent pris à défaut.

 

Lachor - 2 : Pathétique. Ce seul mot suffit à qualifier sa prestation. Auteur d'un vilain geste sur Gimbert dès les premières secondes, il a recommencé et recommencé jusqu'à son carton jaune. Protestataire et de mauvaise foi, il a été logiquement puni. Coupable sur chaque but encaissé, où il a laissé Gimbert manoeuvrer à sa guise. Pas bon en Ligue 1. Encore plus mauvais en Ligue 2. Rempacé par Agouazi (66'), qui a pris son relais dans le rôle du donneur de leçon et fouteur de merde. 

 

Fabien - 4 : Face à Khiter, il a longtemps tenu la baraque et empêché les Mayennais de manoeuvrer sur son côté. Certainement en sur-régime, il a explosé en deuxième mi-temps, offrant des boulevards à Genest et Belaud. A partir de là, il pouvait déjà réfléchir à ce qu'il allait faire dimanche.

 

Touré - 3 : Il a été incapable de montrer quelque chose. Très vite bouché par Coué, il n'a pas semblé en mesure d'apporter un quelconque danger offensif. A dix, il a été seuvré de ballons. Inexistant en deuxième période.

 

Pajot - 3 : Alors, c'est lui la 8° merveille de la Ligue 2 ? On ne peut pas dire que la pelouse de LeBasser lui a réussi. Il s'est souvent entêté à faire la différence tout seul, en se heurtant au mur Losilla, Zola, Talmont. Beaucoup de ballons perdus ont émietté sa prestation. Très décevant.

 

Karuru - 5 : Il a tenu le milieu mieux que ses coéquipiers. Il a mis sous pression Zola, provoquant chez le milieu lavallois quelques imprécisions. Trop seul dans son travail de pressing, il s'est usé à petit feu avant d'être complètement à court physiquement. Remplacé par Atik (71'), le roi de la roulade dans la surface. Fiorèse en Benzema.

 

Najih - 0 : Tout ce qu'il ne faut pas voir sur un terrain de football. Après avoir commis plusieurs petites fautes subtiles, l'arbitre l'a repris à l'ordre en lui adressant un carton jaune pour une énième faute sur Belaud. Fâché et vexé de s'être fait pris, il a eu un geste d'humeur et des mots qu'on ne dit pas à un homme en noir sur un terrain. Résultat, rouge direct. Après s'être débattu comme un cochon en foire, et quelques noms d'oiseaux à Gimbert et le staff lavallois, il est rentré aux vestiaires. Bon débarras !

 

Yatabaré - 4 : Il est physique. Y a pas photo. Technique, beaucoup moins. Il a voulu s'imposer en mettant des coups. Après la période autoritaire de l'arbitre, il s'est calmé. Trop. Il a disparu du paysage. Une bonne recrue pour le Stade Rennais.

 

Thil - 6 : Le seul footballeur de l'équipe en ce vendredi soir. Le seul à sentir le jeu. Même s'il a eu peu de ballons, comme d'autres de ses coéquipiers, il a réussi, lui, à en faire quelque chose. Deux grosses occasions en fin de première période aurait pu changer la donne. Mais Arnaud Balijon veillait en face. Très intéressant dans ses déplacements et son envie, il fut remplacé par Ducatel (79'), discret. Presque fantomatique. Le sort en était scellé.

 

 

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Ghislain Gimbert aura fait vivre un calvaire à la défense boulonnaise [Fabien Chauvel]

Publié dans Football

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