Football : Montpellier HSC - Stade Rennais FC (26° journée de L1)

Publié le par Neibaf Levuahc

 

Rennes, ou la négation du football

 

 

 

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                               0   -   1     

 

 

 

By Fabien CHAUVEL

 

 

Je suis un inconditionnel anti-rennais. Certes. Je ne trouve jamais rien de bien à dire sur ce club, qui, à mon humble avis, usurpe une place de haut de tableau qui ne lui est pas du. C'est ce que je pense, du moins... Evidemment, étant dans une famille supportrice du Stade Rennais, je ne vais pas vous cacher que mes idées ont parfois du mal à passer. Alors, on m'a proposé de regarder un match en intégralité du Stade Rennais, pour voir réellement leur niveau de jeu. Face à Montpellier, je n'ai pas été déçu. La preuve de mes a priori sur le terrain. Attention, ça va faire mal !

Le début match me fait plaisir. Oui, car j'ai certainement omis qu'avec l'OM, Montpellier est mon club fétiche de Ligue 1. Autant dire que je prépare la finale de Coupe de la Ligue avec sérénité. Mais revenons en au fait... Les joueurs de l'Hérault monopolisent le ballon, sans que Rennes ne soit capable de venir le chercher par un quelconque pressing. Alors, certes, la bande à Girard ne se procure pas une multitude d'occasions. Ce qui explique certainement pourquoi les Montpelliérains ont une attaque si déplorable. Une stat' qu'ils vont payer cash dans la suite du match. Le trio Camara-Giroud-Utaka fonctionne très bien et se trouve parfaitement. Mais, à chaque fois, il manque ce petit quelque chose aux Héraultais pour faire la différence. Utaka, bien lancé par Yangambiwa, voit son centre dévié par Kana-Biyik. Giroud est alors trop court (15'). Montpellier continue de dominer face à des Rennais apathiques. Giroud se défait du marquage et prend sa chance d'une superbe frappe enroulée. Douchez repousse péniblement le ballon, que Danzé peut dégager, juste devant Belhanda (19'). Montpellier bute toujours... Alors que Rennes aurait pu (du ?) se retrouver à neuf après deux fautes grossières de Mangane et Mandjeck, les Bretons vont trouver la faille sur ce qui sera leur seule occasion de la première période. Sur un bon travail de Leroy, la défense sudiste dégage mal le ballon. Boukari reprend instinctivement le ballon qui trompe Jourdren d'un mauvais rebond (0-1, 27'). Cruel pour La Paillade, qui prend feu de tout fumigènes. Pas assomés, les joueurs de Loulou Nicollin reprennent leur marche en avant. D'un subtil dribble, Utaka élimine Mangane et Kana-Biyik. Aux 25 mètres, il prend sa chance. Sa frappe pure heurte alors le poteau d'un Douchez trop court (35'). Malgré quelques vélléités de Giroud et Utaka, le score ne bouge pas dans une première période copieusement dominé par les Montpelliérains. Ce match me fait curieusement rappeler le match contre Toulouse. Rennes ne sait pas jouer au football et s'appuie sur un ou deux coups d'éclair. Basta ? Et Antonetti ose dire que les critiques faites à son encontre et le jeu du club sont dures ? Sans blague ! Un instant, il aura fallu plus d'une minute pour faire une touche à Théophile-Catherine (40'). Truqueurs en plus. En ce n'est pas la seconde période qui arrangea les choses...

 

Les Dieux du foot et l'arbitre étaient Rouge et Noir

 

Le match baissa en intensité en seconde période, notamment au début. La faute à des Montpelliérains usés physiquement et mentalement, à se cogner contre un bloc rennais solide, mais refusant totalement en jeu. En disant ces quelques mots, un sourire se dessine sur mon visage de "gamin". Rappelez-vous le début de saison. Rennes contre Saint-Etienne. Antonetti avait longuement gueulé sur le fait que les Verts étaient venus faire 0-0, avaient cassé le jeu et empêché tout spectacle. Laissez-moi rire ! Se rend-il compte, le roi du saucisson, que ce qu'il fait avec Rennes, c'est la même chose. Tous derrière. Et on espère en mettre un sur un coup de chance. Je me marre !

Et quand l'arbitre s'en mêle... Alors que Camara se présentait seul face à Douchez, Mangane intervient brusquement sur l'attaquant héraultais en le bousculant de façon flagrante, avec un pied haut en prime. Mais bon, pour marquer le coup et bien faire chier les cons d'arbitre de Ligue 1, une pétition commune a été signée pour ne pas critiquer les arbitres. Mais bon... Deux rouges oubliés pour Rennes, un pénalty non-sifflé pour Montpellier. Loulou Nicollin pourra nous sortir quelques déclarations croustillantes. Même si Montpellier reste pressant, il ne parvient pas à se créer de réelles occasions de but. Par accoups, Belhanda réveille La Mosson, mais sa frappe forte est difficilement repoussée par un Douchez peu impérial (59'). C'est alors que Dernis rentre en lieu et place d'un Estrada éteint (60'). Un coaching presque gagnant. Le baroudeur de Ligue 1 va apporter du sang-neuf dans l'entrejeu héraultais. Inspiré, vif et incisif, il va grandement déstabiliser l'arrière-garde rennaise. Dans un éclair de génie, il se fraie un chemin dans la défense bretonne. Il élimine un Douchez sorti à la cueillette aux champignons. Malgré un léger contact, il ne s'écroule pas. Trop d'honnêteté Geoffrey. Le pénalty se serait avéré évident. Il poursuit alors son action et frappe en déséquilibre. Trop peu appuyée, sa tentative est dégagée sur sa ligne par un Théophile-Catherine tout heureux d'être à cet endroit à ce moment (73'). Malgré ses 18 centres, le MHSC butte toujours sur une défense imperméable. La meilleure de Ligue 1 en même temps. Et même si Montpellier mérite au moins l'égalisation, si ce n'est la victoire, l'addition aurait pu s'avérer plus corsé. Dernis voit son coup-franc contré. Montano remonte alors le ballon à vitesse grand V. Il combine avec Tettey qui lui remet le ballon. Mais il tergiverse et voit Jourdren s'interposer (80'). Un 0-2 aurait été tout de même extrêmement sévère. Montpellier et toute La Mosson poussent, en vain. Malgré les efforts de ses joueurs, et notamment Utaka, le club sudiste semble incapable d'égaliser. Mais... A l'ultime seconde, Camara pénètre une denrière fois dans la surface rennaise. Son tir est repoussé par la transversale d'un Douchez hors du coup (90'+2). Montpellier n'y arrivera pas. Il s'incline. Injustement. Tandis que Rennes et les journalistes locaux du Ouest-France, Jacques Guyarder en tête, jubilent bêtement. Cette victoire de Rennes, c'est la victoire du non-jeu. C'est la négation du football. "On a fait le maximum, analyse un René Girard déçu. Les Dieux du football n'étaient pas avec nous. On a plusieurs situations qu'on ne concrétise pas. Eux, ils en ont une et la mettent au fond. On aurait mérité un point, mais bon..." Quand le foot ne sort pas vainqueur d'un match de football...

 

 

Montpellier - Rennes : 0-1 (0-1)

Arbitre : M. Léonard

Affluence : 15 165 spectateurs

 

But : Boukari (27') pour Rennes

 

Avertissements : Jeunechamp (83') pour Montpellier ; Kana-Biyik (25'), Doumbia (90'+1) pour Rennes

 

Montpellier : Jourdren - Bocaly (Saihi 90'), Yanga-Mbiwa , El Kaoutari, Jeunechamp - J. Marveaux (cap.), Estrada (Dernis 60'), Belhanda - J. Utaka, Giroud (Aït-Fana 73'), S. Camara.

 

Rennes : Douchez - Danzé, Kana-Biyik, Mangane (cap.), Theophile-Catherine - Tettey, Mandjeck, M'Vila (Lemoine 67') - Boukari (Doumbia 89'), Montaño, Leroy (Brahimi 77').

 

Publié dans Football

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