Football : Stade Laval - Clermont (les notes)

Fabre a écoeuré Laval !

                                              
                                                    


By Fabien CHAUVEL



Après les piètres sorties récentes du Stade Lavallois contre Vesoul et Strasbourg, les joueurs de Philippe Hinschberger se devaient de "se secouer le cocotier", en espérant en voir tomber une belle victoire et les trois points qui vont avec. Malgré un net regain de forme et une combativité retrouvée, les Lavallois n'ont pu forcer le verrou Clermontois et doivent se contenter d'un pauvre et unique point qui ne les satisfait pas. Au classement, les Mayennais moulinent toujours à la huitième place, en restant à équidistance de la Ligue 1 (4 points) et du National (5 points). Dans ce championnat serré, il faudra aux attaquants lavallois de retrouver leur efficacité. Retiur sur la prestation des 22 acteurs de ce match Laval-Clermont.


Stade Lavallois :

Balijon - 5 : C'est rare que je lui adresse une aussi mauvaise note. Malheureusement pour lui, elle est méritée. Une première sortie douteuse où il relâche bêtement le ballon, puis quelques approximations sur ses relances au pied, qui fut inhabituellement mauvais. Il réalisa aussi une sortie aérienne délicate en seconde période où il relâcha le ballon en corner de façon inexplicable. Dans la triste lignée de sa prestation de Strasbourg. Pour lui, une belle parade sur un coup-franc d'Armand (57').

Buzaré - 7 : Enfin un latéral droit de niveau ! Merci Philippe Hinschberger ! L'homme au 317 sélections Tangos a parfaitement réussi son retour sur les pelouses, et qui plus est à domicile devant ses supporters. Tout d'abord en difficulté contre le virevoltant Brahimi, il s'est vite ressaisi et est parvenu à faire déjouer le milieu prêté par Rennes. Défensivement, il a été appliqué et sérieux, et offensivement, il nous a fait du "Bubuz'". Des centres fuyants et toujours dangereux, il a ammené de nombreuses situations dangeureuses dans la surface de réparation adverse. Quand Stinat n'est plus là, dans le couloir droit, tout va !

Puig - 4 : Pas forcément mis en évidence, il n'a rien montré de bien intéressant. Des relances plus qu'approximatives, pris à défaut dans le jeu de tête, il n'a rien apporté offensivement sur les coups de pieds arrêtés. On a vu un Mathieu Puig ordinaire, banal, qui n'apporte rien et qui devient pénalisant pour son équipe par moment. Le jour où Laval aura un véritable défenseur central, le PSG sera en Champion's League et Angers en Ligue 1...

Chapuis - 5 : Un début de match fébrile et des relances systématiquement dans les pieds de l'adversaire, il s'est vite retrouvé dépassé par les différents accoups de Brahimi et Haquin. Puis, au fur et à mesure de la partie, tout comme ses coéquipiers, il s'est réveillé et est rentré dans le match. A partir de là, en seconde période, on a vu un Chapuis de feu, réussissant le luxe de réaliser un coup du sombrero sur Haquin et de se porter avant-centre sur la fin de match. Malheureusement, il ne put concrétiser son face à face avec Fabre (82'). Un match de 45 minutes.

Talmont - 6 : Là aussi, on a trouvé un latéral gauche de niveau. Comparé à Coué, il n'y a plus photo désormais. L'ancien vannetais a justifié sa belle prestation contre son ancien club en décembre dernier. Appliqué, il s'est battu comme jamais en défense pour éviter les percées clermontoises. Offensivement, il a su aider Haguy et a été à l'origine de nombreux centres, que l'attaque lavalloise, Genest tout particulièrement, négocia mal. Surtout, ses relances au pied vers l'avant sont tout simplement parfaites. Laissez le là et laissez Coué sur le banc !

Gonçalves - 6 : Il a connu quelques approximations sur des passes qui apparaissaient simples. Mais il a compensé par son comportement rugueux sur l'homme. "Viril, mais correct". Tel est la devise d'Anthony. Au milieu de terrain axial, il est devenu un élément incontournable du système lavallois. Embêté par Brahimi, il a rectifié le tir et a été impeccable en seconde période. Et quand il parvient à se convertir milieu droit avec Hamouma en attaquant central, sa technique se met alors en évidence. Technique et physique, c'est LE joueur de Laval cette saison avec Hamouma.

Levrat - 6 : C'est autre chose que Neumann aussi. Le jour où Hinschberger comprendra qu'il faut jouer avec Buzaré, Talmont, Gonçalves et Levrat, Laval retrouvera les joies de la victoire. Très impliqué et appliqué dans les duels, il ne laissa que peu d'espaces à ses adversaires. Véritable ratisseur de ballons sur la ligne centrale, il a été précieux lorsque Clermont alignait ses déferlentes en première période. En seconde, il a apporté son soutien offensif, notamment par une frappe qui rasa la lucarne (38'). Sorti sur blessure, il a été remplacé par Le Goff (81'), qui a failli devenir passeur décisif pour Raddas en fin de match (88').

Hamouma - 6 : Un enchaînement dont lui seul a le secret en tout début de match, suivi d'une frappe qui frôle le poteau (1'). Puis il s'est littéralement éteint par la suite, ne réussissant rien de bénéfique pour le collectif. En seconde période, il tenta plus de choses et a réussi à faire parler sa pointe de vitesse et son coup de rein sur son côté droit. Mais il fit aussi quelques approximations dans ses passes qui auraient pu coûter cher au club. Assez décevant depuis ses nombreuses convoitises...

Haguy - 5 : Trop discret, il s'est mis en évidence par sa nonchalance qui agace de plus en plus. Certes il a réussi à se trouver dans des offensives dangereuses, notamment en fin de première période où il tire sur le gardien (42'). Sinon, il s'est trop compliqué la vie dans le dernier geste, privilégiant l'action personnelle au collectif. Quelquefois, on se demande si il ne joue pas pour l'équipe adverse. Remplacé par Lamatina (73'), qui a effectué une rentrée intéressante sans pour autant être décisif. Il n'a eu que peu de temps pour s'exprimer.

Genest - 6 : Mon Dieu qu'il est partout ! Il se bat sur tout les ballons, va au pressing sur les défenseurs et le gardien pour le mettre en difficulté. Jamais avare d'efforts, il se donne à fond pour l'équipe. Malheureusement, cette débauche d'énergie lui coûte un brin de réalisme devant le but, comme cette tentative complètement loupée en fin de première période (42'). Mais il use grandement les défenses par la multiplication de ses appels. Un genre de Jimmy Briand : il ne marque pas beaucoup mais effectue un véritable travail de sape pour le collectif. Quand il se mettra à marquer, ça fera mal !

Garot - 5 : C'est bien beau d'avoir du courage et de se battre comme un chiffonier sur les ballons Mais quand la technique ne suit pas, c'est plus délicat. Pour sa deuxième titularisation en L2, ce produit du centre de formation du Stade a montré de l'envie et de la volonté, mais s'est montré très limité. Cependant, sans l'arrêt miracle de Fabre, il aurait débloquer son compteur but et il aurait été le héros du match. Comme quoi, un match de foot, cela ne se joue plus à grand chose... Substitué par Raddas (69'), qui a amené sa folie dans les derniers instants. Ses longues touches ont semé la zizanie chez les Clermontois. Mieux, il aurait pu délivrer les siens sur une frappe dont lui seul a le secret (87'). Malheureusement, les Dieux du football n'étaient pas présents à LeBasser hier soir.


Clermont Foot :

Fabre - 8 : Il a tout simplement écoeuré les attaquants lavallois. Devant Garot, Haguy et Genest, il a jeté un sort vaudou sur ses buts pour que le ballon ne puisse rentrer dans ses buts. Du pied, des genoux ou de la maladresse de Genest, il a préservé l'inviolabilité de ses cages d'une façon très sereine. Quand les attaquants ne scorent pas, les défenseurs s'y mettent, mais même Chapuis dû s'incliner face à l'arrêt du torse de Fabre (82'). Il réussit l'ultime parade du match face à une frappe surpuissante de Raddas (87'). Il est incontestablement l'homme du match.

Bockhorni - 5 : Peu en vue, il a su canaliser le faible Steve Haguy. Sinon, offensivement, il a été trop faible pour apporter un quelconque soutien. Sans être mis particulièrement en danger, il a été très (trop) discret pour peser véritablement sur la rencontre. Un match de Ligue 2 dans le parfait anonymat.

Madouni - 6 : Appliqué défensivement, il a su canaliser au mieux la fougue de Ludovic Genest. Offensivement, il a apporté sa présence sur coups de pieds arrêtés et mis en difficulté Arnaud Balijon. Sans être étincelant, il a été présent en première période dans les phases offensives et très appliqué en seconde période quand son équipe était sur le reculoir. Précieux pour Clermont.

Salze - 4 : Auteur de très vilains coups, du genre coup de coude sur Genest et tacle par derrière sur Hamouma, il ne récolta qu'un simple carton jaune (48'). Sinon, pas grand chose à redire sur on oeuvre. Ce simple carton jaune résume sa partie. Rugueux, au-delà de la limite, il fut important pour calmer les offensives lavalloises, sans tenir compte du règlement. Remplacé par Abdoulaye (83').

Cellier - 5 : Il a réussi à tenir en laisse Romain Hamouma sur son côté gauche. Mieux, lorsque Brahimi repiquait dans l'axe, il le suppléait sur le couloir et ses centres occasiona de bien mauvaises relances de la défense mayennaise. Mais il n'apporta pas ce petit plus qui pouvait faire la différence. En seconde période, il craque physiquement et Hamouma, Buzaré et Gonçalves ont eut tout le plaisir du monde à se frayer un chemin à droite.

Ekobo - 6 : Avec sérieux, il tena son poste de belle manière. Clé de voûte entre sa défense et son attaque, il fut le relayeur parfait de Clermont. Mais tout comme ses coéquipiers, il fut moins en vue en seconde période et son travail de l'ombre du milieu fut nettement moins efficace. Cependant, il sauve les siens sur une tentative d'Haguy où Fabre semblait en difficulté (68'). Remplacé par Chaussidière (90'), dans l'ultime but de casser le jeu.

Pinto-Borges - 5 : Discret, il a réalisé le match que l'on attendait de lui : être dans l'ombre pour récupérer les ballons et ne pas s'amuser à jouer les Zidane. Résultat, un match professionnel, sans éclat. Une performance digne d'un cinq.

Najih - 6 : Il aurait pu tout débloquer si Talmont ne s'était pas jeté sur sa ligne pour contrer sa tentative (6'). Sinon, une belle prestation d'ensemble au milieu de terrain en première période. Vif et technique, il apporta le soutien envers Armand et combina parfaitement avec ses compères Brahimi et Haquin. Plus discret en seconde période, conaissant un sacré coup de pompe physique.

Haquin - 6 : Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il a tenté sa chance. A plusieurs reprises, il prit sa chance, sans pour autant accrocher le cadre (16', 18'). Puissant, il mis à mal Chapuis et Puig, qui ont mangé le gazon quelquefois face à ses dribbles chaloupés. Une belle prestation ternie par une deuxième mi-temps, qui à l'image du collectif auvergnat, a été subitement éteinte.

Brahimi - 7 : Quel magicien balle au pied ! En plus d'être toujours demandeur, il possède en lui une technique assez exceptionnelle. Très déroutant, il mis au tapis et dans le vent Buzaré, Puig, Gonçalves et Levrat dès ses premiers touchers de balle. Roulette, passement de jambe, double-contact, tout y passait pour régaler le public de LeBasser. A l'instigation des plus grosses occasions clermontoises, il s'est lui aussi très vite éteint en seconde période, les jambes ne répondant plus. Remplacé par Hamdani (76'), qui s'est contenté de courir dans le vide pendant un quart d'heure.

Armand - 4 : Un coup-franc sinon rien ! Tel serait le résumé de sa prestation. Excepté ce coup-franc, il ne montra pas beaucoup de chose. Le plus grand danger amené par les Clermontois passait par le trio offensif du milieu Najih-Haquin-Brahimi, sans enrôler Armand. Esseulé, dépourvu de ballons, il ne put exploiter la faiblesse lavalloise de la première mi-temps. En seconde période, il lui fut impossible de négocier les cagnards que lui envoyaient ses défenseurs.

Brahimi (en blanc) aura mis en difficulté les Tangos de Gonçalves et Hamouma le temps d'une mi-temps
[Fabien Chauvel]