Football : Stade Laval - Nîmes Olympique (les notes)

                                              
                                                    


By Fabien CHAUVEL



...la réussite en moins cependant. Le club entraîné par Philippe Hinschberger a dominé la totalité du match, avec une possession de balle totale devant frôler les 70% par moment et les 60-65% au final de la rencontre. Malgré les multiples occasions dangereuses pour les Tangos, aucun but n'aura été marqué hier soir, malgré les belles volontés affichées par Hamouma et Lamatina notamment. Malheureusement pour les Lavallois, Genest reste maudit sous ses nouvelles couleurs. En face, Nîmes était venu prendre un point en jouant à 10 derrière. Cela a payé pour leur plus grand bonheur... mais pas pour celui du spectateur désirant voir du football. Par conséquent, concernant la notation des joueurs Nîmois, elle ne sera que succinte, l'analyse se répétant pour quasiment chaque joueur qui ont passé 90 minutes à défendre et donc aucune attaquer. A ce petit jeu, les Lavallois se sont fait surprendre et laisse Metz s'échapper. La prochaine rencontre à domicile pour Laval contre... Metz s'annonce donc décisive. Retour sur les performances des 22 acteurs de la rencontre, accompagnés des remplaçants.


Stade Laval : (moyenne de 6.8/10)

Balijon - 6 : Que voulez-vous que je vous dise ? Aucun arrêt à faire, aucune situation chaude à gérer. Pour un match tranquille, c'était un match tranquille. Inhabituellement tout de vert et noir vêtu, un peu à la façon stéphanoise, le dernier rempart lavallois se sera fait remarqué par sa qualité de jeu au pied. Sinon, il aurait pu prendre L'Equipe, une chaise pliante et lire le journal tranquillement. Pour une fois que cela lui arrive, on ne s'en plaindra pas.

Buzaré - 6 : Jamais mis en difficulté derrière, il a pu apporter son soutien offensif devant. Malheureusement, celui n'aura été guère payant. Ses centres n'ont trouvé que rarement preneur, les attaquant lavallois étant souvent trop esseulés dans la masse défensive nîmoise. Il a bien combiné avec Hamouma avant de souffrir physiquement sur la fin. Il a aussi montré beaucoup d'envie et on sent chez lui cette volonté de faire grimper son club de coeur. Au final, une belle prestation qui doit reléguer définitivement Stinat sur le banc.

Chapuis - 7 : C'était du bon Johann hier soir ! Impeccable dans les airs, il a réussi la prouesse assez phénoménale pour lui de réussir des passes. Que ce soit une simple à 2 mètres ou de long renversement de jeu sur les côtés, il n'a connu que peu de déchets dans ce secteur. Après, offensivement, il apporte un poids certain sur coups de pieds arrêté. D'ailleurs, sa première tentative frôle la transversale (23'), avant qu'on lui refuse un but valable (43'). Si il continue comme ça, le problème de charnière centrale pourrait vite se régler.

Talmont - 7 : Repositionné dans l'axe avec l'absence de Puig, l'ancien vannetais a encore rendu une copie complète. Sérieux dans les quelques duels aériens avec Mandrichi, il a su apporter sa qualité de passe longue dans la profondeur vers ses attaquants. Souvent aux avant-postes, ses longues balles dans la surface de réparation ont mis en danger la défense regroupée de Nîmes. Malheureusement, lui non plus n'a pas su trouver l'ouverture pour donner les trois points à ses coéquipiers.

Coué - 6 : J'ai eu peur. Curieusement, il s'est vite retrouvé dans le dur face à Moukandjo dans les premières minutes. J'ai alors craint le Coué habituel. Mais il s'est vite repris et s'est décidé intelligemment à prendre son couloir gauche et à apporter le danger offensivement. Ses centres ont amené des occasions de but, que les attaquants n'ont su convertir. Il aurait du bénéficier d'un pénalty lorsqu'il est taclé par Mostefa à l'entrée de la surface de réparation. Une prestation sereine et rassurante.

Levrat - 7 : Le nombre de ballons qu'il a récupéré est incalculable. Véritable ratisseur, il a annihilé les maigres attaques nîmoises dès les premières minutes. Il a ensuite profité du bloc bas des Crocos pour prendre un rôle plus offensif. Sa reprise de volée magistrale est sauvée in-extremis par un défenseur (35'). Il confirme les bonnes intentions que j'ai envers lui. Il passe très rarement à côté de ses matchs. Une valeur sûre désormais.

Gonçalves - 7 : Le discours se répète toujours avec Anthony. Toujours rugueux sur l'homme, il reste "viril, mais correct". Qui plus est, il a en lui cette technique balle au pied qui lui permet de faire la différence en un contre un. Toujours utile et disponible, il a su prendre le couloir droit quand Hamouma repiquait dans l'axe pour apporter un poids supplémentaire devant le but. Il est, à ce jour, le meilleur joueur du club avec Romain Hamouma. Mais les deux seront-ils la saison prochaine ? Compliqué d'avancer une réponse positive.

Hamouma - 8 : Le Hamouma des grands soirs. Il manque un but pour parfaire le tableau. Timide en début de partie, il s'est affirmé au fur et à mesure que la rencontre avançait. Alternant percée sur le côté droit, le côté gauche et repiquage dans l'axe, il a été excellent pendant près d'une heure. Il fut l'auteur d'un geste tout simplement somptueux : contrôle de la poitrine-coup du sombrero-dribble avec la tête. Magique ! Il aurait pu tout débloquer lui aussi sur un coup-franc dévié qui rasa la lucarne (68'). Par contre, son jeu très technique, fait de vitesse et de fluidité, fait qu'il reçoit de nombreux coups, souvent pas sanctionnés à leur juste valeur. Mais une chose est sûre, il deviendra une valeur sûre du football français.

Lamatina - 8.5 : Alors, je voudrais pas m'acharner, loin de moi cette idée, mais entre lui et Haguy, y a pas photo ! Fabien, recruté cet été à Ferrol en Espagne, n'est que très peu utilisé par Hinschberger et encore moins titulaire. Mais hier soir, aligné d'entrée, il en a fait voir de toutes les couleurs à la pauvre défense nîmoise. Passement de jambe, crochet extérieur-intérieur, débordement, remontée de balle dans l'axe, il leur a tout fait. Un but lui aurait valu la note du siècle ! D'ailleurs, ce but, il n'en était pas loin. Après avoir amusé Mostefa, il se défait de Stosic et vise la lucarne, mais le ballon heurte la transversale (25'). Toujours la passe juste, il a été le Lavallois le plus en vue hier soir, et je suis content qu'il montre enfin ce qu'il a dans les crampons. Malheureusement remplacé par Steve Haguy (73'), qui n'a strictement rien apporté et qui ne mérité pas de commentaire sur sa piètre et courte prestation.

Genest - 6.5 : Dieu qu'il mange la feuille de match à lui tout seul ! Seul face à Puydebois, il peut croiser ou frapper en force, mais il choisit de frapper... sur le gardien (3'). Ludovic reste maudit avec les couleurs Tangos, avec un seul et unique but en championnat, contre Strasbourg (1-4). Par contre, au niveau de la combativité, il est parfait. Il défend bien (mieux que Stinat !), il fait des efforts pour le collectif, mais son job est de marquer des buts ou de faire marquer les autres, ce qu'il ne sait pas faire. Malgré une autre tentative (17'), il s'est retrouvé englué dans le bloc adverse. Sa petite taille lui aura fait défaut sur les longues balles. Remplacé par Raddas (75'), qui amena sa technique pour déstabiliser la défense crocodile. Sa tentative de volée flirta avec la ligne de but sans rentrer dans ses maudits buts de Puydebois (87').

Do Marcolino - 6 : C'était pas le Fabrice de Bastia. Plus timoré, il ne s'est montré que par intermittence, bien encerclé par la charnière centrale à trois de Nîmes. Il rate une énorme occasion qui peut tout changer, alors qu'il est seul au point de pénalty et que Puydebois était à terre (58'). Sa prestance physique a pesé sur la défense, sans pour autant permettre à ses coéquipiers de trouver la faille. Remplacé par Garot (84'), qui aura tenté l'impossible en reprenant de volée un centre par... une aile de pigeon, qui n'inquiéta pas Puydebois (90').


                                          
                     Arnaud Balijon n'aura rien eu à faire contre Nîmes vendredi soir [Fabien Chauvel]


Nîmes Olympique : (moyenne de 5/10)
 
Puydebois - 7 : Le seul joueur de Nîmes qui est sorti du lot hier. Il a multiplié les parades devant Genest par trois fois (3', 17', 25'). Quand il était battu, sa barre transversale le sauvait (25'), ou un défenseur se jetait pour éviter le but (35'). Le seul but qu'il encaisse est refusé pour un hors-jeu bien peu visible à justifier et prouver. Par contre, sa fâcheuse tendance à vouloir gagner du temps fut assez énervante. Mais, incontestablement, sans lui, Nîmes disait adieu au maigre point engrangé pour leur très piètre prestation.

Mostefa - 4 : Il n'a vu que le numéro de ses adversaires hier. Que ce soit Coué, Lamatina, Hamouma ou Raddas, il n'a remporté quasiment aucun duel. Cherry on the cake, il fut d'une mauvaise fois assez déconcertante.

Aït Bahi - 6 : Le seul à tenir la baraque réellement derrière. Solide dans les airs, il s'est dévoué pour le collectif sur le missile de Levrat. Au courage, il termina la rencontre. Être défenseur quand son équipe subit autant, cela relève de l'exploit physique.

Stosic - 4 : Deux assassinats sur Hamouma et Genest. Il finira pourtant la rencontre avec seulement un carton jaune au compteur. Il multiplia les coups de coude et poussettes en tout genre sur Do Marcolino. Rugueux, viril mais loin d'être correct pour le coup.

Zarabi - 5 : Il s'est distingué par une méchante faute sur Hamouma (42'). Sinon, il s'est fondu dans la masse et on ne peut vraiment rien tirer de sa prestation individuelle. Il a tenu le choc tout comme le collectif nîmois.

Sow - 4 : Quand Hamouma a enfin mis le moteur en route, il s'est retrouvé tel une Citroën AX face à une Porsche Carrera. Il n'a jamais pu lutté avec le génie lavallois. Il a eu l'audace de narguer la tribune Crédit Mutuel du stade Francis LeBasser et de récolter ainsi une belle bronca de toute la tribune.

Moukandjo - 5 : Il a joué dix minutes, où il a mis en difficulté Coué. Sinon, pour la suite, c'était plus un plot qu'un joueur de football. Très peu de ballons touchés, il n'aura pas puiser dans ses réserves dans ce match. Remplacé par Zatara (71'), acteur du vrai-faux corner qui ne sera jamais tiré de la dernière minute. A son actif, quelques grimaces et mouvement de bras douteux envers les supporters lavallois.

Keita - 3 : Une simple question : qui est-il ? Il fut invisible pendant 90 minutes. Assez rare pour être souligné.

Cavalli - 6.5 : Le seul joueur de champ à surnager. Technique et vif balle au pied, il a été le seul joueur intéressant côté nîmois. Mais tout seul contre une équipe entière, la tâche semble ardue, même carrément impossible. Il aura eu le mérite de faire vivre les quelques flammes d'espoirs offensifs de son équipe.

Boli - 5 : Un excellent raid solitaire soldé d'une frappe contrée, puis plus rien. Le vide intersidéral, le néant, le tout-ce-que-vous-voulez. L'ancien parisien n'a rien montré et ne doit pas s'étonner d'être poussé vers la sortie par le club de la capitale. Remplace à la mi-temps par Sidibé (45') (noté 5), qui a participé activement à la défense des buts de Puydebois, sans pour autant faire des étincelles.

Mandrichi - 5.5 : Quel courage ! Se manger des caillasses comme ça que lui envoyaient en catastrophe sa défense, c'est exceptionnel. Il a du toucher à peine 10 ballons, ce qui montre la volonté offensive de l'actuel 5° du championnat de L2. Tellement esseulé, il n'a converti en rien ses ballons. Remplacé par Buac (66'), autre acteur du fameux corner de la 94'. Il en récoltera même un carton jaune, ce qui constitue le suel fait marquant de sa prestation.


                       
Malgré ses efforts, Mandrichi (n°15) n'aura rien pu faire face à Laval et Hamouma (n°7) [Fabien Chauvel]