Football : Stade Lavallois - Dijon FCO (avant-match)

Publié le par Neibaf Levuahc

 

A défaut de gasoil, Laval veut la victoire...

 

 

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By Fabien CHAUVEL

 

 

 

Après une relâche de deux semaines pour cause de rencontres internationales il y a quinze jours, le championnat de Ligue a repris ses droits sur un rythme de ministre. En effet, après une journée vendredi dernier, les 20 clubs du championnat disputaient une nouvelle joute en milieu de semaine, avant de retrouver le chemin du gazon vert dès ce vendredi. Trois matchs en une semaine à gérer pour les 20 coaches de Ligue 2, le tout en vue de l'entrée prochaine en lice de ces mêmes clubs en Coupe de France. Pour Laval, après une victoire flatteuse (3-0) mais peu emballante sur Grenoble, les joueurs sont retombés dans leur travers en terre auvergnate avec une nouvelle défaite à Clermont (0-2), la faute à un excellent Sloan Privat côté clermontois et un Puig excécrable côté lavallois. Autant dire que l'opération "6 points cette semaine" lancée par Philippe Hinschberger passe par une victoire à domicile ce vendredi. Mais l'adversaire s'annonce coriace et difficile à jouer en la présence du Dijon FCO.

Dijon commence a être un habitué du championnat de Ligue 2, et surtout de son ventre mou, comme en constate leur classement final la saison dernière (9° avec 51 points). C'est donc un club qui a su se morfondre dans la lutte hebdomadaire de la Ligue 2, sans pouvoir aller chercher quelque chose de plus. Cette saison, les statistiques du club dijonais semblent démontrer une nouvelle fois cette histoire qui semble écrite. Pourtant, le club compte de très bons joueurs dans ses rangs, avec des recrues 2010 assez intéressantes sur le papier, comme Ladhji Badiane en attaque, ou encore Younousse Sankharé au milieu, voire Fomen en défense et Padovani dans les buts. Des recrues qui viennent s'ajouter à d'autres belles individualités comme Mickaël Isabey, longtemps meneur de jeu de Sochaux, ou encore Sebastian Ribas, l'attaquant le plus profilique de la saison dernière pour le club et qui en est déjà à six buts, à seulement trois longueurs de l'Ivoirien de Tours Guié Guié (neuf buts). Sans oublier la jeunesse bourguignonne avec Berenguer et Malouda (pas Florent hein !), ainsi que Bauthéac, l'actuel deuxième buteur du club cette saison. Autant dire que les Costaloriens ont du potentiel, et qu'ils ne leur restent plus qu'à le prouver sur le terrain. Malheureusement, leur début de saison en dent de scie ne peut leur permettre de viser plus haut que leur actuel milieu de tableau. La faute à un parcours à l'extérieur assez calamiteux, notamment une dernière défaite à Metz, un autre mal classé (1-3). Un argument favorable pour les Mayennais, qui restent solides à la maison, chose que sait faire aussi Dijon dans son stade. Sur leur trois derniers matchs, ils ont réussi à marquer neuf buts pour seulement trois encaissés ! Mais hors de leur base, la machine semble s'enrayer et Patrice Carteron, coach et ancien joueur Tangos pendant deux saisons, ne semblent pas avoir résolu le problème. Mais surfant sur le beau succès (4-1) contre Vannes, les Rouge et Blanc espèrent pouvoir ramener quelquechose de leur déplacement en Pays de la Loire, comme ils l'avaient fait au Mans (2-2), après une victoire sur Eviant-Thonon sur un score de... 5-1. Les Lavallois devront donc se méfier de cette équipe toujours difficile à manier, mais qui sera privé de ses deux gardiens principaux Padovani et Grandin. On aura donc le droit à un beau baptême du feu pour le troisième gardien du club. Encore faudra-t-il en profiter...

 

Changement tactique en vue

 

L'an dernier, les Dijonais s'étaient déplacés à LeBasser en début de championnat aussi, à la fin septembre pour le compte de la 8° journée. Les deux équipes s'étaient quittés par un match nul de bonne facture (2-2), avec des buts de Lamatina (hors-groupe) et Haguy (parti à Nîmes). En face, l'inévitable Ribas avait aussi fait trembler lesz filets. Au-delà du résultat frustrant pour les Mayennais, c'était le spectacle et la manière que les joueurs proposaient à leurs supporters. Comme a pu gentiment et très justement me le souffler l'homme politique qui monte en Mayenne, l'ami Pilipe, "il y avait une véritable Hamouma dépendance l'an dernier. Maintenant, ça coince..." Cela parait simple de dire cela, mais le constat est réel : sans Romain, Laval ne percute plus sur les côtés et ne produit plus de jeu vers l'avant. Triste mercato...

Après la triste dernière prestation à Clermont, où les Tangos ne se sont procurés qu'une occasion par Gimbert et un face à face qu'un attaquant digne de ce nom ne loupe jamais, Philippe Hinschberger à taper du poing sur la table. Et autant dire que cela a secoué du cocotier lavallois... Avec l'échec cuisant du 4-3-1-2 de Clermont, le coach Tango va très certainement revenir à un 4-4-2 de tout ce qu'il y a de plus classique et offrant une meilleure assise au collectif lavallois.Surtout, Rose, Stinat, Khiter, Mendy, Genest pourraient débuter la rencontre ce vendredi soir, eux qui n'étaient que remplaçants mardi. Dans le genre mauvaise surprise, Pierre Talmont sort carrément du groupe des 16, comme Lamatina avant lui. "Il a fait preuve de trop de légèreté à Clermont, explique Hinschberger. On n'est pas dans une période où l'on fait des cadeaux." Pourtant, Dieu sait comment l'ancien Vannetais est un homme précieux en défense... Et sur un mauvais match, le coach décide de l'évincer. Tandis que Puig, qui est une plaie pour l'équipe en ce moment et qui provoque le pénalty, est toujours là... Incompréhensible. A l'heure actuelle, la composition du duo d'attaque reste à définir entre Genest, Gimbert et Lebouc, Makiese étant relégué à un rang de remplaçant. Reste à mettre le tout en oeuvre. Que veut faire Laval ? Comme je l'expliquais la semaine dernière, il fallait la victoire à tout prix, en oubliant la manière. Chose qu'ils ont réussi à faire avec pas mal de chance. Mais ce genre de philosophie ne correspond pas au club. Alors, les joueurs veulent jouer, faire circuler et vivre le ballon, malgré le souffle des relégables dans le dos. "On peut se dire qu'en jouant moins, on ne prendra pas de but sur des pertes de balles, lâche le capitaine Johann Chapuis. Mais on n'a pas d'autre solution." "Certains se sentent peut-être plus à l'aise en jouant en l'air, pense Hinschberger. Eh bien ceux qui ne voudront pas faire des passes sortiront. Mardi, nous avons construit une action, nous avons eu une occasion. Incroyable, non ?" Le constat est terrible, mais lui aussi véridique. Laval n'est pas une équipe à balancer les ballons devant, mais à jouer au sol et profitant au maximum des ailes. "On n'a pas forcément les qualités pour jouer long, reprend Fabrice Levrat, taulier du milieu. Vendredi, je pense que nous aurons des espaces. Mais nous en avions aussi mardi. Il faut trouver des relais, être patient. Déplacer l'adversaire. Quand tu défends et que tu balaies deux, trois fois le terrain de droite à gauche, la 4e fois tu le fais moins vite. Les décalages se créent." Il ne reste plus qu'à appliquer ces belles paroles sur le terrain. Et là, autant dire que c'est une autre histoire pour ne citer que le regretté Gérard Blanc...
 
Ambiance trop molle à LeBasser ?
 
Savez-vous que cette reproche est celle faite par le président Philippe Jan et le club des Socios et notamment sa présidente, l'excentrique Dominique Pivette. Dans le quotidien Ouest-France, un de mes confrères (en un mot, quoique...) explique le mot d'ordre de l'assemblée générale des Socios qui s'est déroulée ces derniers jours. Je suis assez tombé sur le cul en lisant cela, je dois bien vous l'avouer. Je vous propose quelques morceaux bien sentis du papier, qui me laisse sans voix.
- "Pourtant l'ambiance est trop calme à Francis-le-Basser. Le président Philippe Jan l'a déjà déploré à plusieurs reprises. La dernière fois en date, c'était lundi soir à l'assemblée générale des Socios. « On a parfois l'impression de jouer à huis clos. » Paradoxe. « C'est parce qu'on est noté sur l'affluence et le respect des interdits », explique Dominique Pivette, la présidente des Socios. Même vendredi dernier, alors que le Stade lavallois menait 3 à 0, le public ne s'est pas enflammé. Alors que faire ?" Le président du club a l'impression de jouer à huit clos. Mouais... Il faut dire qu'un stade de 18 000 places qui n'en contient qu'un petit 4000, ça peut très vite sonner creux. Contre Grenoble, à 3-0, le public ne s'est peut être pas enflammé parce que la manière était pas exceptionnelle et que Laval nous a aussi habitué à mener 2-0 à la 90' pour faire 2-2 (cf. Angers...). Mais passons, c'est pas le plus croustillant...
- "Quand un but est marqué, de la musique est diffusée pour couvrir le silence." Là, j'me suis tiré trois balles : une entre les deux yeux, les deux autres dans chaque tempe. Comment te dire que quand Laval marque, le public se lève, applaudit, crie, chante, se félicite pour les joueur ? Il n'y a pas un silence de plomb et de cathédrale lorsqu'on en met un. Alors mettre de la musique pour couvrir le silence, je trouve ça d'un pathétique comme argument. Au Vélodrome, ils font péter Come With Me quand l'OM marque. Et pourtant, quand 60 000 personnes gueulent, ça fait du bruit. Mettre de la musique lors d'un but est devenu une norme. C'tout.
- "Les idées manquent pour créer une ambiance qui porte les joueurs. Le découragement pointe. Philippe Jan soupire : « Je ne peux pas prendre un micro, et aller chanter avec les supporters ! » Et pourquoi pas ? Quelqu'un doit montrer l'exemple." Une ambiance qui porte les joueurs... LeBasser, c'est pas le Vélodrome, Félix-Bollaert, Geoffroy-Guichard ou Chaban-Delmas. Ohh' les gars ! On est en Ligue 2 ! On est Laval, 60 000 habitants ! On ne peut pas prétendre à avoir une ambiance digne de la Champion's League. Je trouve que remplir le stade de 4000 à 5000 personnes, voire 10 000-13 000 les soirs de grands matchs, pour une ville de 60 000 habitants, cela reste raisonnable. Alors, de là à voir Philippe Jan chanter avec les Diablos... Laissez-moi rire ! Pour ceux que ça intéressent de dénigrer Ouest-France (je sais qu'il y en a qui kiffent...), je vous passe le lien d'Alan Nagard : http://www.laval.maville.com/sport/detail_-Les-soirs-de-match-l-ambiance-est-trop-molle_spo-1560252_actu.Htm
 
Le Groupe Lavallois : Balijon - Perrot, Stinat, Chapuis, Puig, Rose - Belaud, Losilla, Créhin, Levrat, Khiter, Mendy - Lebouc, Makiese, Gimbert, Genest.
 
Mon Onze de Départ : Balijon - Stinat, Rose, Chapuis, Perrot - Genest, Losilla, Levrat, Créhin - Lebouc, Gimbert.
 
Mon Pronostic : Comment vous dire que ça sent le pâté notre histoire... Dijon est tout de même la deuxième meilleure attaque de Ligue 2, tandis que Laval est la sixième défense du championnat. Pourtant, je pense qu'on ne risque pas de rester sur notre faim. Dijon va jouer avec son troisième gardien, Laval a une charge de revanche et doit gagner pour éviter de se retrouver dans la zone rouge. Dijon n'est pas exceptionnel à l'extérieur et Laval n'a jamais perdu à domicile. Même si Ribas reste leur principal danger, je pense que Laval, sans chauvinisme aucun, peut aller chercher quelquechose... Je suis fou, et je vois un joyeux 3-2. Mais si ça reste 1-0 pour Laval, j'vais pas gueuler. Quoique...

 

Le + musical : Je parlais de Gérard Blanc en fin de papier, mais ce n'est pas de lui que je vais faire partager aujourd'hui. No. Nein. Queneni. En cette veille de match, je vous propose un petit morceau qui me reste collé à la peau depuis quelques temps. La semaine dernière, c'était Money for Nothing des Dire Straits. Cette semaine, comme pour chaque avant-match, je vous propose "Hungry Heart" de Bruce Springsteen pour encourager nos Tangos. J'trouve que j'ai quand même pas trop des goûts de chiote niveau musical... 





 

Publié dans Football

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