Football : Stade Lavallois - FC Nantes (les notes)

Publié le par Neibaf Levuahc

 

Après Pierre Richard, Christophe Coué joue la chèvre...

 

 

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By Fabien CHAUVEL

 

 

 

Stade Lavallois : (moyenne de 5,9/10)

 

Balijon - 7,5 : Une fois n'est pas coutume, l'ancien rémois a encore sauvé les meubles de son équipe face aux tentatives adverses. Que ce soit devant Darbion, Bekamenga ou Djordjevic en face à face, il a multiplié les arrêts. Et les exploits par voie de conséquence. Ses sorties aériennes ont été assurées et son jeu au pied a été lui aussi de bonne facture. Il a bien senti le jeu et n'a pas hésité à jouer les libéraux dans les cas d'urgence, avec toujours une certaine sérénité. Il prouve une nouvelle fois qu'il a un énorme potentiel, et qu'il mériterait d'être jaugé au niveau supérieur. Sans lui, Laval n'en serait pas là aujourd'hui. Une prolongation de contrat ne serait pas une mauvaise idée...

 

Stinat - 6 : Un match simple et efficace. Même s'il a souffert par moment face à Abdoun ou Darbion, puis Zerka et Lee, il ne s'est jamais démobilisé comme il pouvait le faire par le passé. Moi qui le taillais assez systématiquement, je commence à prendre de la sympathie pour ce joueur, qui confirme son rôle en tant qu'arrière droit et consolide sa place face à Lindsay Rose le prometteur, que j'envisageais plus à ce poste en début de saison. Il combine intelligemment avec ses milieux et son ailier et n'hésite pas à participer aux offensives. Il ose plus, et défend de façon correcte. Sa saison d'adaptation laisse place à une saison de confirmation pleine.


Chapuis - 6,5 : Son meilleur match depuis le début de la saison. Il a été incisif dans ses interventions, vif dans sa vision du jeu, même si quelques imprécisions ont émaillé son début de match. Il a fait quelques frayeurs au public de LeBasser sur certains dribbles osés juste devant sa surface de réparation. Mais les Dieux étaient avec lui. Il s'est auto-accordé des montées comme avant-centre sans succès. Pourtant, un but aurait récompensé sa bonne volonté. Il faut qu'il continue sur cette voie là.

 

Talmont - 6,5 : Comme son compère en charnière centrale, il a rendu une copie plus qu'honorable, même si une grossière erreur aurait pu coûter très cher si Djordjevic avait conclut son face à face avec Balijon. Sinon, il est toujours aussi précieux dans son jeu long, son pied gauche faisant des merveilles. Positionné dans l'axe, il reste une valeur sûre aussi dans les duels aériens. Même si le côté gauche reste son poste de prédilection.

 

Coué - 2 : Il a les honneurs du titre de l'article. Il faut dire qu'il a peut-être un peu cherché... Sa prestation du soir fut un véritable massacre. Fausse touche, contrôles manqués, passes à trois mètres de l'adversaire loupées, des roulettes en touche, une pointe de vitesse digne d'un Pierre Ménès en pleine sieste. Je vous en passe des vertes et de pas mûres... Le constat est assez saisissant, mais si réaliste. Pourtant, je l'apprécie le petit Christophe... Mais contre Nantes, c'est limite une faute professionnelle. Sa prouesse aura été de finir la rencontre, même si cela a obligé Mendy a plus défendre et se rapprocher de lui. Il faut absolument qu'il se ressaisisse.

 

Genest - 6 : Positionné comme ailier droit, le buteur de formation ne s'est pas trop mal débrouillé. Il a plutôt bien combiné avec Stinat, alors que les automatismes n'étaient pas forcément bien huilés, et a offert de la vitesse et de la profondeur dans le jeu. Avec la rentrée de Créhin à droite, il s'est positionné comme attaquant de centre pour la dernière demie-heure. Il a eu quelques occasions, dont une frappe des 20 mètres trop écrasée après un slalom de toute beauté dans la surface. Il prouve qu'il peut tenir une place de titulaire. Ce qu'il devrait obtenir contre Nîmes, mardi, en Coupe de la Ligue.

 

Losilla - 6 : Il a été moins flamboyant et performant que contre Metz. Son abattage reste intéressant, mais il a surtout joué ses ballons récupérés vers l'arrière. Les rares fois où il a osé prendre les devants, il a souvent perdu le ballon. Il s'est battu, a tenté quelques offensives, mais sans la même réussite technique et sportive qu'auparavant. Un petit coup de moins bien physique traduit par son remplacement par Jacuzzi (83'), qui a tout simplement été invisible.

 

Levrat - 7 : Il a une nouvelle fois démontré ô combien il est indispensable dans le collectif des Tangos. Il récupère des ballons, joue simple, vers l'avant, perd un minimum la balle et n'hésite pas à porter le soutien offensif. Il régule bien le jeu et se pose quasiment comme le meneur de jeu des Orange et Noir. Son style de jeu et sa vista en font un maillon essentiel du onze type. Lui aussi pourrait prétendre à voir plus haut s'il poursuit sur sa lancée.

 

Mendy - 7 : Il a été inexistant pendant la première demie-heure. La faute à un collectif lavallois qui l'a totalement oublié sur son côté gauche. Avant que Levrat ne commence en fin à jouer avec lui et à faire pencher la balance à gauche. Certes, il n'a guère été aidé par Coué, qui n'a rien réussi de correct dans la partie. Mais à chaque fois qu'il avait le ballon dans les pieds, il a montré toute sa percussion, sa vitesse et sa capacité à dérouter l'adversaire. Sa vivacité sur son côté permet de décrocher un défenseur central adverse pour le marquer, libérant ainsi des espaces pour ses avants-centre. En espérant que les blessures l'épargnent un peu...

 

Lebouc - 5 : On m'a souvent reproché de trop en faire avec Jérôme. De trop l'embellir. De trop m'extasier sur son jeu. Faute qu'il n'y a que les abrutis qui ne changent pas d'avis. Contre Nantes, il n'a pas eu son rendement habituel, perdant un nombre anormal de ballons, et faisant les mauvais choix. Ses coups de pieds arrêtés manquaient de précision. Il n'a pas eu le même impact offensif qu'auparavant. L'enchaînement des matches doit commencer à lui peser. Le faire souffler contre Nîmes ne serait pas une mauvaise idée pour le déplacement à Tours du vendredi de la même semaine. Substitué par Créhin (60'), qui a apporté ce qu'il sait faire sur le côté droit, même s'il a eu trop tendance à repiquer dans l'axe et oublier son aile, laissant désespérément seul Stinat. Il a osé et aurait pu marquer si sa frappe croisée à l'angle des six mètres n'avait pas connu les gants d'un N'Dy Assembé, impeccable sur ce coup-là.

 

Gimbert - 5 : Il est puissant. Certes. Mais a-t-il démontré autre chose sur ce match ? Je ne crois pas. Offensivement, il n'a pas été présent comme l'on pouvait l'attendre ou espérer. Peu voire pas d'occasions, des duels perdus face à l'athlétique défense nantaise, il a été peu en verve sur ce match. Ce qui s'est ressenti sur le score du match. Il n'a pas usé la défense comme il peut et sait le faire, se heurtant souvent à Pierre et Djilobodji. Serait-ce le physique qui fatigue avec l'accumulation des matchs tous les trois jours ? Peut-être. Un peu comme le reste de ses coéquipiers...

 

 

Nantes : (moyenne de 5,3/10)

 

N'Dy Assembé - 6 : Lui qui devait rejoindre le FC Sochaux pour pallier la blessure longue durée de Teddy Richert est toujours à Nantes. D'autant plus que l'obscur Kamenar semble de plus en plus partant vers la Grèce (Iraklis ?). Quoiqu'il en soit, sur ce match, il n'a guère été mis en difficulté par les attaquants mayennais. Le travail qu'il a eu à faire, il l'a fait. Au minimum syndical. Et quand il était limite, les jambes de Jacuzzi mesuraient 20 centimètres de moins que ce qu'il fallait pour pousser le ballon dans son but déserté. Seul bémol de sa soirée, son jeu au pied, ce qui est préjudiciable pour un gardien.

 

Martins Pereira - 5 : Il a traversé sa seule première mi-temps assez timidement. Par chance pour lui, le collectif lavallois n'a jamais penché à gauche, sauf en fin de première période. C'est alors là qu'il a souffert, puisqu'il avait vécu un match assez tranquille. Trop vite en difficulté sur les prises de balles de Mendy, il fut remplacé à la pause par Keita (46') (noté 5), qui souffrit d'autant plus que son coéquipier, sans jamais parvenir à bloquer efficacement le Sénégalais de la Mayenne. Heureusement que Christophe Coué avait la tête dans le gazon...

 

Djilobodji - 5 : Face à la puissance de Gimbert et l'explosivité de Mendy, il a connu quelques difficultés à canaliser le tout. Mais il a eu la force de ne jamais paniquer et de toujours chercher à défendre debout. Avec un carton jaune comme épée de Damoclès, il a sauvé les meubles comme il a pu. Jean-Jacques Pierre l'a surtout bien épaulé.

 

Pierre - 6 : Il a tenu la charnière centrale tout seul. Dans les airs, il a été assez impressionnant. Au sol, un peu plus approximatif dans ses relances... Malgré tout, on lui demande de défendre, ce qu'il a fait plutôt bien. Ce n'est pas pour rien que les Canaris n'ont encaissé aucun but au cours de ses 90 minutes. Une valeur physique, morale et sportive sûre pour le club de Waldemar Kita.

 

Carole - 6,5 : Le néophyte avec son maillot floqué sans nom du numéro 33 a prouvé qu'il valait mieux que toute sa défense réunie. Comme quoi, il ne suffit pas de recruter fort pour réussir quand on peut trouver à la source de la jeunesse un joueur de cette qualité. Il a grandement fait déjouer son vis-à-vis Genest et empêché un maximum les centres de son côté. Il a un peu faibli sur la fin, le physique y étant pour quelque chose. Mais pour son jeune âge, il mérite qu'on s'intéresse à lui, le petit Lionel.

 

Ba - 0 : Un joli zéro pointé, résultat direct de son carton rouge récolté pour un second carton jaune amplement mérité. Trois cartons qui résument parfaitement sa rencontre. Des fautes à répétition, une incapacité à garder le ballon, à bien le transmettre et à la récupérer. Il a tout simplement été étouffé dans l'entre-jeu par la paire Losilla-Levrat. Incapable de s'en sortir par le jeu, il a voulu la jouer Lucky-Luke. Sauf que l'arbitre n'a pas voulu le laisser faire...

 

Cheyrou - 6 : L'ancien joueur rennais et... chypriote (il ne faut pas oublier qu'il a joué à l'Anorthosis Famagouste !) n'a pas marqué ce match comme l'on pouvait l'imaginer. Un peu en-deçà au début de la rencontre, il est monté en puissance petit à petit sans atteindre des sommets. Un match propre et sobre, où il a perdu un minimum de ballons en jouant le plus souvent latéralement ou défensivement, en remisant sur ses défenseurs. Une prestation banale d'un simple joueur de niveau Ligue 2. Voilà où en est rendu le frère du Marseillais ! 

 

Darbion - 7 : Incontestablement le meilleur nantais sur la pelouse de LeBasser vendredi soir. Très mobile, il a migré du couloir droit au couloir gauche, en s'arrêtant dans l'axe, déstabilisant le bloc défensif des Tangos. Il a joué juste, en cherchant au mieux des solutions offensives. Très visionnaire dans le jeu, il s'est conduit comme un véritable meneur de jeu en offrant un maximum de possibilités aux siens. Dire qu'il n'est pas encore au mieux physiquement. La lueur nantaise du match et certainement de la saison.

 

Abdoun - 6,5 : Il a été très percutant au coup d'envoi, multipliant les provocations et les duels gagnés. Puis il s'est éteint petit à petit pour se fondre dans le collectif. Il a alors moins osé par la suite, se contentant de jouer au plus court et au plus simple. Dommage, car ce joueur a un potentiel qui mériterait d'être exploité d'une autre façon. Il reste une solution offensive de bon niveau.

 

Djordjevic - 4 : Très peu en vue, il a peu pesé sur la défense lavalloise. Talmont l'a bien tenu à distance et empêché de prendre les intervalles et les espaces. La seule fois que l'ancien vannetais a lâché le marquage, Djordjevic s'est retrouvé en face à face avec Balijon. Trop hésitant, il perd son duel et par conséquent anéantit les derniers espoirs de victoire du FC Nantes. Toujours pas convaincu par ce joueur. Remplacé par Lee (80'), qui a mis le feu à la défense par sa vitesse et sa percussion. 

 

Bekamenga - 6 : Il a bougé, s'est démené sur le front de l'attaque. Il aurait pu ouvrir le score sur une frappe splendide qui prenait la direction de la lucarne sans un tout autant splendide Balijon. Il a servi de point d'appui pour le collectif et n'a pas hésité à prendre les ailes pour amener des décalages. Trop juste physiquement, il fut remplacé par Zerka (65'), dont le toucher de balle rappelle qu'il a plus que le niveau Ligue 2.

 

 


Publié dans Football

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